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Une histoire sensorielle de la Grande Guerre

10 mai 2024Actualités14 juin 2024, 15 juin 2024, 47e RI, Acoustique, Acteur, Allemagne, Amoché, Anatomie de la bataille, Angle-mort, Animal, Antan, Anthropoétique, Anthropologie, Approche, Approcher, Art, Aspect, Auditorium, Bibliothèque universitaire de Strasbourg, Blacke Brotze, Camille Grappa, Captivité, Cécité, Centenaire, Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne, Chien, Chloé Pastourel, Christopghe Woehrle, Clarisse Couturier-Garcia, Colloque, Combat, Combattant, Comité américain des régions dévastées, Communication, Compagnie, Conflit, Connaissance, Conservation, Consommation, Contemplation, Contribution, Côtoyer, Culture de guerre, Culturel, Davye Cresbron, Décrire, Démarche, Désolation, Destruction, Dimension, Discipline, Discussion, Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Einar-Sigurour Einarsson, Entendre, Entier, Eric Baratay, Evader, Evénement, Expérience, Exposition, Fait militaire et guerrier, Fifres et tambours, Focalisé, Forêt, Fortification, Front, Grille de lecture du réel en cours, Hautes études internationales et politiques (HEIP), Henri de Montherlant, Hervé Mazurel, Heure, Historial de la Grande Guerre, Historiographie, Homme, Illona Dauw, Incomplet, Insensibilisation, Interaction, Intervenir, Intitulé, Jeunesse, John Keegan, Journée, Julia Ribeiro Thomaz, Kriespielen, Large, Maison interuniversitaire des sciences de l’homme Alsace (MISHA), Mal, Manière, Mathieu Panoryia, Méconnu, Monika Lilkov, Mort, Mot, Muséal, Musée, Nina Régis, Northumbria University, Nuit, Objet, Occasion, Occupé, Ohio State University, Organisé, Ouïe, Pain de guerre, Panel, Paradoxal, Paradoxe, Part, Particulièrement, Paysage sonore, Permanent, Péronne, Picardie, Pierre-Louis Buzzi, Plein, Presqu’île, Prise en compte, Probablement, protagoniste, Puissamment, Question, Ras du sol, Regard, Relégué, Renfort, Rennes, Répugnance, Ressentir, Riche, Sens, Sensoriel, Sensuel, Sentir, Séquence, Service historique de la Défense, Sillage, Songe, Sourdine, Stimulant, Strasbourg, Synthèse, Territoire, Thomas Cornaz, Titre, Toucher, Tournant, Transnational, Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand, Université catholique de Louvain, Université de Bamberg, Université de Bourgogne, Université de Genève, Université de Leipzig, Université de Lorraine, Université de Strasbourg, Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, Université Paris Cité, Université Sorbonne nouvelle, University of LondonErwan Le Gall

L’historiographie du fait militaire et guerrier est pleine de paradoxes. Alors que l’anatomie de la bataille opérée dès la fin des années 1970 par J. Keegan conduit à la prise en compte de l’objet au ras du sol, loin des approches fifres et tambours des kriegspielen d’antan, et ce à grands renforts d’anthropologie, la dimension sensorielle de la séquence 1914-1918 reste, pour une assez large part, reléguée dans un angle-mort des connaissances[1]. Aussi le tournant culturel est-il encore probablement incomplet. Si la discipline s’est focalisée sur la manière dont les acteurs comprennent l’événement, tentant d’approcher au plus près de leur « grille de lecture du réel en cours »[2], on sait pour l’heure très mal comment ils le voient, l’entendent, le sentent, le touchent… en un mot comme en mille le ressentent. Là est tout l’intérêt du colloque organisé par P.-L. Buzzi et N. Régis qui se tiendra les 14 et 15 juin prochain à Strasbourg : proposer une histoire sensorielle de la Grande Guerre.