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Pour une géographie médiatique de l’EHES (1904-1905)

4 octobre 2024Divers11 décembre 1904, 14 rue du Mail (Paris), 142 rue Montmartre (Paris), 16 rue de la Sorbonne (Paris), 1er septembre 1904, 22 juin 1940, 31 août 1905, 8 rue de Cheverus (Bordeaux), Affaire Dreyfus, Aldebert (comte) de Chambrun, Alfred Dreyfus, Amitié, Annuaire, Antidreyfusard, Antisémite, Approche, Archive, Archives départementales des Côtes d'Armor, Assemblée nationale, Belle époque, Bordeaux, Boulangisme, Boulangiste, Boulevard Montmartre (Paris), Boulevard Poissonnière (Paris), Bourse, Café, Capitaine, Carte, Cartographie, Cartographique, Charles Péguy, Collège libre des sciences sociales, Combisme, Concurrence, Côtes d'Armor, Dick May, Dreyfusard, Dreyfusisme, Ecole, École de journalisme, Ecole des hautes études sociales, Ecole russe des hautes études sociales, Eglise, Enseignant, Entreprise, Etat, Ferdinand Buisson, Fernand Faure, Finistère, France, François Villon, Géographie, Georges Boulanger, Georges Clemenceau, Georges Gombault, Gil Blas (journal), Havas, Hexagone, Historien, Hussarde noire, Hydre, IIe arrondissement (Paris), IXe arrondissement (Paris), Journal, Journalisme, L'Homme libre (journal), L'Intransigeant, L’Estafette (journal), L’Ouest-Eclair, L'Aurore (journal), L'Echo de Paris, La Dépêche de Brest, La Gironde (journal), La Lanterne (journal), La Petite Gironde (journal), La Petite République, Laïcité, Laïque, Le Gaulois, Le Petit parisien, Le Phare de la Loire (journal), Le Radical (journal), Le Rappel (journal), Le Siècle (journal), Le Soleil (journal), Le XIXe siècle (journal), Léon Bourgeois, Librairie, Lieu, Ligue des droits de l’homme, Local, Londres, Marcel Fournier, Marcel Schwob, Maurice Barrès, Maurice Schwob, Mélanie Fabre, Métro, Ministère de la Guerre, Nantes, Numérisation, Orphelinat des armées, Paris, Paris-Hachette, Paul d’Estournelles de Constant, Place de la Bourse (Paris), Place de la Sorbonne (Paris), Présidence du Conseil, Presse, Prosopographie, Prosopographique, Publiciste, Publicitaire, Question, Question laïque, Quotidien, Rabbin, Rédaction, Régie, Rencontre, Restaurant, Revue, Revue politique et parlementaire, Richard Amalvy, Rivalité, Russie, Salomon Reinach, Salon, Scandale de Panama, Séparation, Séparation des Eglises et de l'Etat, Sociabilité, Sorbonne, Syndicat national des journalistes, Théâtre, Théodore Reinach, Thésaurus, Union sacrée, Victor Basch, YroiseErwan Le Gall

Pour qui s’intéresse à l’histoire de l’École des hautes études sociales, le dernier ouvrage de l’historienne M. Fabre est d’un grand intérêt. En effet, il permet de replacer la trajectoire de Dick May dans le contexte d’alors, contexte marqué notamment par l’action de quelques « hussardes noires », autrement dit de quelques « enseignantes à l’avant-garde des luttes »[1]. Dans ce cadre, l’Affaire Dreyfus constitue un point de départ qui contribue, on le sait, à la création en 1899 d’une école de journalisme au sein du Collège libre des sciences sociales, école transférée l’année d’après dans un nouvel établissement sis 16, rue de la Sorbonne, l’École des hautes études sociales. Or ce qui frappe à la lecture de l’ouvrage de Mélanie Fabre, et qui ne manque pas d’interpeller celles et ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’institution fondée par Dick May, c’est combien celle-ci profite de réseaux qui sont finalement assez ténus. En effet, il est frappant de voir combien la Ligue des droits de l’homme constitue un véritable creuset pour l’École, à telle point qu’on est en droit de se demander si elle n’en constitue pas une sorte de prolongement. Des personnalités comme Victor Basch, Ferdinand Buisson ou encore Georges Gombault en témoignent. Professeur de journalisme depuis 1930, cofondateur de L’Homme libre aux côtés de Georges Clemenceau, parti à Londres dès le 22 juin 1940, ce fils d’un grand rabbin de Paris est une des figures du syndicat national des journalistes. D’où l’idée d’interroger les réseaux de l’École des hautes études sociales avec, non plus les milieux dreyfusards, mais le monde de la presse.